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le 06/12/2002

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Et oui ! Pour une fois, ce n'est pas l'avis d'Okapi... Mais celui d'un autre Alain qui nous viens de Vendée, qui a su réaliser cette synthèse objective et complète. Je laisse donc la parole au "ventre à choux" Si vous avez des questions, rendez-vous sur : http://fr.groups.yahoo.com/group/Maxiscooters-fr/ Vous pourrez le joindre directement.
Alain85 sévit aussi sur le forum de Tmax-Mania. http://www.tmax-mania.com

YAMAHA T-Max XP-500

35000km en T-MAX XP 500
A en juger certains propos tenus sur le Forum, les scooters et le TMAX en particulier ne sont pas en odeur de sainteté parmi les « vrais » motards… Oublions la polémique, au moins le temps de vous faire part de mon plaisir de rouler en TMAX depuis un an et (déjà) 35000km, habitant une petite ville de Vendée.
La quarantaine passée, j’ai repris la moto en achetant un SV 650N dès sa sortie. Quel progrès par rapport aux machines des années 75/80 que j’ai possédées (de la 125 Honda à la 1000 BMW RT)… Après 3 ans et 24000km, j’ai décidé de passer au maxi-scooter par conviction : je suis sûr, et encore plus maintenant, que l’avenir du 2 roues « tourisme » passe par ce concept…
Revenons au TMAX…
Esthétiquement, rien à dire, c’est chouette : belle ligne, excellente finition. Les nombreuses pièces plastiques du carénage s’imbriquent parfaitement les unes dans les autres, pas de vibrations ni de bruits parasites. Au démontage (facile), on remarque de nombreux coussinets de mousse et autres élastomères qui contribuent à ce silence de roulage.
On monte sur le TMAX en l’enjambant comme n’importe quelle moto et on se retrouve dans une position analogue à celle des BMW RT flat, les pieds un poil plus en avant sur le tablier (pas de repose-pieds !).
L’assise est confortable, large, avec un petit dosseret réglable qui permet de se caler naturellement sur la selle : bien vu ! Le guidon est large (idem BMW RT flat, décidément la référence) et les commandes très douces. La largeur de la selle et du tablier obligent à écarter légèrement les jambes à l’arrêt : avec mon mètre 70, je touche de la pointe des pieds, c’est tangent quand il y a de la pente !
La maniabilité à l’arrêt ne pose pas de problème malgré le poids (200kg) et les frottements de la transmission secondaire (petit effort de roulage à vaincre). Le béquillage est enfantin et les 2 béquilles sont très stables. A noter, transmission oblige, que la latérale coupe l’allumage.
On démarre… Obligation de freiner pour démarrer (toujours la transmission…). Starter automatique… Ah le bruit, on dirait (encore) une BMW flat ! Très feutré, l’échappement est particulièrement silencieux à bas et moyens régimes. Quand on enroule, le TMAX est globalement très discret. Par contre, quand on ouvre (ça ne m’arrive pas souvent), on croit piloter un robot Moulinex des années 60, les vibrations en moins. Parlons-en des vibrations : il n’y en a pratiquement pas. Il faut savoir que ce moteur est issu de la gamme Yamaha Marine : hors-bord bicylindre longue course avec un 3ème « faux » cylindre d’équilibrage dynamique. Le résultat est éloquent, on ne ressent quelques vibrations que sur le frein moteur : le confort de conduite est réel.
La maniabilité est exemplaire, malgré la longueur de l’engin (empattement plus long qu’une moto) et les petites roues. Le centre de gravité très bas, le moteur centré sur le chassis et la douceur de la transmission font du TMAX une véritable bicyclette en ville : les embouteillages, pas de problème, on n’y reste jamais coincé.
L’équilibre général est réellement celui d’une moto, au delà de ce qu’en dit la presse spécialisée. Techniquement, le TMAX, c’est un châssis de moto, une fourche de moto, un bras oscillant de moto, un moteur central. A noter l’amortisseur AR façon Buell ou Voxan : placé sous le bloc moteur, il est particulièrement compact et sa discrétion contribue de plus à l’esthétique de l’AR du TMAX.
La tenue de route est exceptionnelle. Même si je roule très cool, j’apprécie la neutralité de la direction, cette aisance naturelle sur l’angle, l’absence de louvoiement en grande courbe. La conduite en est instinctive. Le seul point qui surprend un peu au début, c’est le freinage de l’avant en courbe qui a tendance à relever la machine davantage qu’une moto.
Le freinage… ni couplage, ni ABS. Mais un dosage là encore extrêmement facile, avec en particulier un disque AR de grand diamètre toujours propre (transmission sous carter étanche). Le simple disque AV est suffisant. Le fait de freiner de l’AR à la poignée gauche permet de répartir et d’équilibrer parfaitement le freinage : pratiquement, je constate que le freinage est optimal à 50% AV et 50% AR, alors qu’en moto on a tendance à privilégier l’AV.
Les performances… tout dépend de ce que l’on veut. On a écrit n’importe quoi à ce sujet sur le TMAX. En réalité, il ne peut donner plus que ses 40 chevaux (soit la puissance des BMW R60/6 de 1970 !). 40 chevaux, ça permet d’accrocher les 150 chrono, point (je n’ai même pas essayé, n’ayant pas acheté le TMAX pour sa vitesse de pointe) ! Par contre, avec le variateur qui permet d’exploiter au mieux la (faible, je le répète) puissance du moteur, n’importe quel TMAX démarrant à fond au feu rouge sera forcément devant sur 200 mètres ! De même, les reprises à partir de 60 ou 80km/h sont bluffantes : pas de problème en solo pour doubler, l’aiguille monte comme une fleur de 80 à 120 ! Même en duo. Après 120, c’est une autre histoire…
Les sensations moteur sont quasi inexistantes : la puissance moyenne et le faible couple du moteur sont totalement gommés par le variateur. Quand on ouvre, ça « ouine » et ça avance : pas de coup de pied au c…, c’est totalement aseptisé, on dirait une turbine.
La protection offerte par le carénage est appréciable. On peut rouler visière ouverte (rappel, je toise 1,70m) sans prendre tous les insectes. Sous la pluie, seules les mains sont directement exposées. La combinaison de pluie n’est pas indispensable. A noter que par forte chaleur, on ne ressent pas celle du moteur (contrairement à beaucoup de motos), même dans les encombrements.
Le confort est très convenable, mais « piègeux ». La position de conduite est de prime abord idéale, le dos et la tête bien droits, les mains tombant naturellement sur le guidon. Les suspensions sont fermes (très typées moto, une fois de plus) mais très bien amorties. Par contre, les pieds en avant sur le tablier ne jouent plus leur rôle de soutien et c’est la colonne vertébrale qui prend tout. Sur une moto, quand le nid de poule est aperçu trop tard, on soulage le choc en se redressant sur les repose-pieds : c’est impossible en TMAX. Conclusion, pour éviter ce qu’en Italie, pays du TMAX avec 30000 exemplaires vendus, les kinés appellent « le syndrome du scootériste », soignez votre dos et votre ceinture lombaire ! Après 100/150km ou 2h de route, le bas du dos commence à fatiguer un peu. Cependant, le week-end du 15 août consacré à la région de Vichy nous a fait parcourir avec mon épouse de passagère environ 1600km en 4 jours sans bobos…
Le duo justement, quel bonheur… L’équilibre du TMAX n’en est absolument pas perturbé. La maniabilité et la tenue de route restent au même excellent niveau. La place dévolue à mon épouse est très confortable et spacieuse (ça change de la SV 650 !). Avec le top-case GIVI 52l à dosseret incorporé, ma moitié vit sa vie derrière moi en toute tranquillité sans me gêner le moins du monde. Elle déplore seulement que la largeur de la selle l’oblige à écarter un peu trop les jambes pour trouver les cale-pieds. Globalement, en terme de confort et d’équilibre dynamique en duo, le TMAX place la barre très haut, au niveau de BMW.
En ville, c’est le pied… Stabilité, maniabilité, douceur de la transmission, quelle tranquillité d’esprit…
Sur petites routes, la promenade est agréable : on circule sur un filet de gaz, que la route soit bonne ou mauvaise. Les qualités dynamiques de l’engin sont belle et bien présentes et rendent la conduite instinctive, comme évoqué plus haut. Dans ces conditions, que l’on ait 40 ou 100 chevaux…
Sur route « normale », en solo, RAS, on suit le flot de véhicules sans problème de 80 à 120km/h. En duo, ça se gâte un peu. A moins d’ouvrir sensiblement plus, ce qui n’est pas dans mon tempérament, on subit la circulation. On commence à ressentir le manque de puissance à moyen régime : ce n’est qu’un 500cm3 de 40 chevaux !
Sur autoroute en solo, ça peut aller. La stabilité aérodynamique est excellente (on ressent l’appui du vent sur le carénage et le raidissement de la direction à partir de 110km/h). En duo… pas le choix, faut essorer la poignée pour tenir 130km/h en vidant le réservoir aussi vite qu’un demi au comptoir !
La consommation a fait couler… beaucoup d’encre par le essayeurs professionnels. Sur 35000km, j’ai une moyenne de 5,1 litres aux 100km en roulant, vous l’avez compris, plutôt cool ! En ville tranquille ou en promenade-route, soit 75% de mon utilisation, la conso s’établit entre 4,75 et 5 litres. Pas plus bas, même très cool, car le variateur impose au moteur de « mouliner », même à basse vitesse. Sur trajet routier en duo, compter 5,5 litres. Sur autoroute à 120 dans le sens du vent : 5,5 litres. Sur autoroute en duo dans l’autre sens (contre le vent) : 7,5 litres, toujours à 120 ! En fait, le régime de couple maxi est à 5500 tours soit environ 110km/h. Tant que l’on reste dans la fourchette 80/110, la conso tourne autour de 5 litres mais grimpe rapidement au delà.
L’autonomie est limitée à 250km (réservoir de 14 litres) : c’est un peu juste.
Les bagages trouvent facilement leur place pour un week-end à 2 avec le top-case et le coffre sous la selle (il contient un intégral). Idem pour les colis que je vais conduire à la Poste le soir : les plus volumineux sont placés entre mes jambes (en toute sécurité).
L’entretien est simpliste. Vidange/filtre tous les 5000km, accessibilité optimale. Bougies, filtres à air (il y en a 3), vidange transmission secondaire, courroie de variateur tous les 20000km. Jeu aux soupapes à 40000km. La maintenance du TMAX est très économique car à l’instar de BMW, on la fait facilement soi-même. A noter qu’outre le filtre à air moteur, il y a 2 filtres à air sur le circuit de refroidissement par ventilation du variateur. Ces filtres (onéreux) sont accessibles avec un minimum de démontage : je les nettoie régulièrement (5000km) pour espacer leur remplacement. Idem pour le filtre à air moteur.
Conclusion : même si je lorgne de temps en temps avec envie du côté BMW (en me gaussant toutefois de la fiabilité toute relative des derniers modèles, à en juger les Forum ad hoc), je considère que le TMAX est une excellente moto de tourisme (j’ai bien dit : moto). Sans aller à employer le terme « utilitaire », peu de motos permettent un usage quotidien aussi décontracté. Dans la gamme des maxi-scooters, le TMAX est le seul à le proposer en conservant la philosophie moto. Bien sûr, l’absence de réelles sensations moteur et le manque de couple inhérent à la conception de la transmission sont frustrants, mais les autres qualités de l’engin sont telles que je ne regrette pas mon choix.
Scoop : la consultation assidue des sites web italiens (le pays du scoot) me permet d’annoncer un super TMAX au salon de Paris : bicylindre 650 ou tricylindre 750 à injection. Rêvons un peu d’une transmission auto 2 vitesses style « cool » et « sport », d’un moteur coupleux de 60/65 chevaux, sans changer le reste, déjà excellent : la BMW 850 RT souffrira et la Honda Deauville tombera aux oubliettes.

Peut-être alors les motards croisés répondront-ils à mon salut ? Actuellement, même quand je porte l’intégral, je salue en pure perte 90% des collègues rencontrés, même en plein hiver.

Mars 2006 : Révision des 50000 km semaine 09, l'heure des bilans :

Tmax juillet 2002, usage quotidien cool, entretien perso sauf "grosses interventions".

Vidange tous les 7500km avec huile synthétique Carrefour ou semi-synthétique Leclerc. Filtre à huile tous les 15000km.

Filtre à air et filtres de variateurs nettoyés tous les 10/15000km, changés à 35000km. Bougies neuves tous les 15/20000km.

Transmission vidangée à 20000km avec de la synthétique ; je n'y touche plus dorénavant, ce serait du gaspillage que de respecter la préco Yamaha !

Plaquettes de freins remplacées (enfin !) à 50000km.

Pneus d'origine remplacés à 24000km par des Pilot, pneu AR remplacé à 50000km (Pilot toujours).

Courroie et galets (plus lourds) changés à 24000km, puis à 50000km

Contrôle jeu soupapes à 50000km : RAS (sinon 5h de MO !!!)
Contrôle distribution à 50000km : RAS (dixit le mécano)

Batterie d'origine, chargeur d'entretien bien pratique cet hiver quand il a fait froid.

Total entretien : 1256 € (mon mécano prend 30 € HT de l'heure, pour la courroie et le contrôle des soupapes)

Total carburant : 2663 € (5,1 l/100 en moyenne)

Prix du km roulant, hors dépréciation et assurance (225 € Macif) : 0,08 € / Km

En bref, dans le cadre d'un usage peinard, le Tmax reste économique et fiable. Dommage qu'il faille changer la courroie et les galets tous les 20/25000km et que la fourche (du moins la mienne) soit bruyante sur les pavés.

C'est reparti pour viser les 75000km : d'ici là, Yam aura peut-être enfin accouché d'un grand frère pour le Timmy.

j'ai oublié de dire que je n'ai noté aucun signe de vieillissement en 50000km (vibrations, bruit, ralenti,...) à l'exception de cette satanée fourche un peu bruyante et que j'ai profité de la révision majeure pour remplacer les fluides (freinage, refroidissement). Consommation d'huile : nulle !

Bref, de la belle et bonne mécanique....

Alain Bossard, à Challans en Vendée.


Si vous possédez un T-Max 500, j'aimerai bien avoir des retours d'info sur sa fiabilité, les problèmes que vous rencontrez, les défauts que vous découvrez à l'usage, etc...

Merci d'avance


N'oubliez pas de signer le livre d'or... Merci