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GILERA
Nexus 500
_ Propriété
de Piaggio, la vieille marque Gilera retrouve un avenir
et se reforge une réputation en se positionnant
comme la marque sportive du groupe italien. La sortie
de ce nouveau scooter, le Nexus 500 est dans la lignée
des machine sportives dont Gilera veut être le
porte drapeau dans le groupe
. Le Gilera NEXUS concrétise
donc le concept de Grand Tourisme Sportif. Le style
unique Gilera, appliqué au maxi scooter, a donné
naissance au scooter le plus sportif du marché.
Un projet unique dans la catégorie 500, conçu
pour le plaisir de la conduite sportive.
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_ Scooter sportif clairement identifié avec sa ligne
provocatrice, sa face de prédateur et ses optique
acérées, le Nexus ne fait pas dans la demi-mesure.
Il ressemble plutôt à un mutant façon
Griffon, la Honda présentée au Tokyo Motorshow
2003. Plus proche en tout cas de la moto GP que du scooter
GT.  Avec son cadre double berceau, sa fourche Kayaba, ses
étriers Brembo, sa roue avant de 15 pouces et son
système de réglage d'assiette du châssis,
il fleure bien plus la chasse au chrono que la petite
balade champêtre le nez au vent.  |
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_ Au
premier abord, le Nexus n'en impose pas vraiment, son
empattement court et ses proportions bien équilibrées
ne lui donnent pas une allure de gros scooter lourd
et encombrant. On dirait tout au plus le gabarit d'un
honnête 250 cm3.
_ L'installation à
son bord est plus facile à la manière
d'une moto, (en l'enjambant) car un imposant tunnel
central ne facilite pas l'accés comme habituellement
sur les scooters. La position de conduite est elle aussi
radicalement différente, car ici le guidon est
nettement plus bas, et on se retrouve dans une position
inhabituelle sur un scooter, légèrement
en appui sur les avant bras.
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_ Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Nexus a de
la gueule !  La ligne générale est bien équilibrée,
le design de la face avant est agréable et agressif
à souhait et le tout est rehaussé sur le
modèle essayé par une peinture bicolore
rouge et noire du plus bel effet. Des inserts latéraux
façon alu comme sur le T-Max allègent et
dynamisent la ligne générale. |
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Pour donner un aspect plus sportif à
son scooter, Gilera a cru bon de placer des inserts
en imitation de faux carbone sur le tableau de bord,
le pot d'échappement et les fourreaux de fourche. Un peu trop clinquant par rapport à l'excellente
finition de l'ensemble. C'est dommage.
_ Toujours pour le coté
sportif, un énorme, encombrant et toujours aussi
inutile compte tours trône au centre du tableau
de bord, le compteur de vitesse pourtant bien plus utile,
(surtout après les derniers exploits de M. Sarkozy)
est lui, plus petit et rejeté en contrebas et
à gauche. Sur la droite est installé un afficheur numérique
regorgeant d'informations. C'est ici que l'ordinateur
de bord affiche : le niveau de carburant, la température
moteur, la tension de batterie, la consommation moyenne
et instantanée, l’autonomie, le kilométrage
total et partiel, la vitesse moyenne et maximum atteinte,
l’heure, la date et les interventions programmées
d’entretien. Ouf ! J'ai fini ! Excusez du peu,
mais si ça se trouve, j'en ai oublié !
Ces informations peuvent être sélectionnées
au moyen d’une
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très pratique
gâchette au commodo droit, ou par des boutons situés
juste sous l'afficheur. Un grand coup de chapeau aux concepteurs
de cet ordinateur de bord hyper complet et pratique à
utiliser.  .
Dis M'sieur Yamaha tu veux pas essayer de leur demander
gentiment l'adresse du fournisseur pour ton T-Max ?  Voilà une idée qu'elle est bonne !!!  |
_ Bien ! Le moteur bien chaud j'enfourche l'engin et je
me cale sur la selle ... L'assise est haute et très
ferme. Mon pouce cherche machinalement le contacteur pour
allumer les codes, et ... ce sont les warnings qui clignotent.
_ En effet, Gilera s'est
plié à la nouvelle et imbécile réglementation
imposant l'allumage des codes dès la mise du contact
!  J'aimerais pouvoir dire deux mots à la bande de  technocrates à la manque  qui ont pondu une réglementation aussi stupide.  Cette connerie n'a pas trop d'incidence sur une moto,
mais devient vraiment problématique sur un scooter
dépourvu de tout autre possibilité de démarrage
en cas de batterie un peu faible  Pas de poussette possible en raison du variateur et pas
de kick. Y'a intérêt à avoir une paire
de câbles de démarrage au fond du coffre
en cas de problème ...
_ Je souhaite à
ces technocrates débiles de se trouver dans cette
situation et d'avoir à pousser les 200 Kg de leur
scooter, Ils auront ainsi le temps de réfléchir
à leur co....... ! |
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_ Feu vert, j'ouvre en grand et je vois dans le rétroviseur,
que la Suzuki décolle juste du feu,  Le temps qu'il enclenche sa vitesse, j'ai déjà
30 m d'avance et je rentre dans la courbe toujours en
accélération, mais un peu crispé,
je ne connais pas les réactions de cet engin ...
Le Nexus plonge dans la courbe, et là, miracle
! je suis toujours bien en ligne et sur la trajectoire. 
Quelle différence avec les Piaggio qui m'obligeaient
à élargir exagérément ...
La Suz est toujours derrière !  |
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_ La poignée toujours en coin, je jette un oeil sur
le compteur. Arf ! Déjà 130, et ça
pousse toujours autant !  Ce n'est qu'à partir de 140 que l'aiguille du compteur
se calme. Celle de l'inutile compte tours est bien entendu
calée depuis le début à 7800 tours
et semble scotchée dans cette position.
_ Le passage sur un pont
aux raccords douteux me rappelle que le confort n'est
vraiment pas la tasse de thé de cette machine.
Bon sang que c'est raide !
_ La tenue de cap est
sans reproche à toutes les allures, je remarque
simplement qu'il faut vraiment peser sur le guidon pour
un déboîtement ou un évitement à
grande vitesse. Les grandes courbes sont également
avalées sans aucun dandinement intempestif. Ça
c'est nouveau sur un scooter équipé d'un
moteur oscillant.
_ La protection au niveau
des jambes est très bonne, par contre, les mains
et les épaules restent très exposées,
et même avec le pare brise en position haute, je
prend le vent de la course en pleine face. Il est vrai
que mes 1,80 mètres |
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_ Je
quitte l'autoroute pour m'engager sur la petite route
déserte et en très mauvais état,
idéale pour apprécier le confort, la tenue
de cap à bonne allure sur mauvais revêtement
et les capacités de freinage.
_ Si la tenue de cap
reste correcte, je suis rapidement obligé de
rendre la main, la suspension est vraiment épouvantable. Même
sur la position (1), je trouve que ça reste assez
raide, par contre des pertes d'adhérence fréquentes
de la roue arrière apparaissent sur les freinages
appuyés. Je remet donc la bague en position (3)
et décide d'utiliser le réglage de la
fameuse biellette reliant le bras oscillant à
l'amortisseur via un basculeur. Pour commencer, je tourne
la molette qui permet
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de soulever
ou baisser sur une plage continue de 70 mm la hauteur
de l'arrière du scoot jusqu'à la hauteur
maximum.
_ Le résultat,
est une hauteur de selle plus haute, et une position de
conduite un peu plus en appui sur les avant-bras.  Au niveau conduite, je ne décèle qu'une
petite impression de facilitée d'évolution
sans plus !
_ Un peu déçu,
je m'escrime à nouveau sur la molette pour l'amener
à la position la plus basse. Là, il me semble
que la suspension est moins sèche, et la selle
devenue un peu plus horizontale s'avère ainsi moins
glissante.
_ Au fur et à mesure
des essais de réglage de cette biellette j'ai de
plus en plus l'impression qu'en fait, ce n'est que de
la poudre aux yeux  ,
car les différences de comportement sont totalement
inexistantes. 
Je n'ai certes pas les qualités d'un essayeur professionnel
ni d'un pilote, mais honnêtement, je considère
ce dispositif comme un gadget aussi peu utile que le sacro-saint
compte tours que l'on trouve maintenant systématiquement
sur tous les gros scooters GT. (à part le Beverly)  |
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_ Après quelques dizaines kilomètres, je m'engage
sur une petite route de Chartreuse qui tortille à
souhait et franchit un petit col à 600 m d'altitude.
_ Là je suis vraiment
bluffé par les capacités de cet engin à
virevolter d'un virage à l'autre en toute sérénité.  Tant que la chaussée est lisse, la conduite du
Nexus est un vrai régal. Cependant, ça se
gâte un peu quand le bitume se plisse,  J'essaie divers réglages sur la précontrainte
du ressort arrière, mais cette suspension est vraiment
dure et m'oblige à rendre la main sur les parties
bosselées sous peine de trop élargir la
trajectoire.  Rien de bien dangereux, mais ça me change vraiment
de la progressivité et de la rigueur du T-Max.  Bien sur, je tente à nouveau diverses hauteurs
d'assiette au moyen de la molette .... Position haute,
je glisse sur la selle à chaque freinage en entrée
de virage.  Position basse, c'est la béquille qui racle à
la moindre courbe un peu appuyée.  Finalement, c'est la position milieu la moins pénalisante
et je déclare forfait pour les réglages.  |
Conclusion :
Le Gilera Nexus,
malgré ses qualités routières excellentes
ne peut vraiment pas prétendre à l'appellation
de Scooter GT.La raison principale est son inconfort notoire
(une mine d'or pour les kinés ).
Ce serait cependant dommage de lui coller une étiquette
de "citadin" (faut pas déconner non plus !) bien que sa facilité
de prise en main, sa maniabilité et sa vélocité
fassent des merveilles sur les boulevards et dans les
encombrements. Finalement, la dénomination de Scooter
sportif lui va vraiment comme un gant. Néanmoins, quelques détails sont à
revoir comme les commodos pas pratiques à utiliser
avec les gros gants d'hiver, (particulièrement
pour le clignotant), le pare brise offrant une protection
symbolique, et les rétroviseurs dont la hauteur
utile du miroir est vraiment ridicule. Le montage d'un
ABS en remplacement du freinage couplé serait souhaitable,
car la facilité du blocage de la roue avant en
particulier m'a vraiment surpris .
L'absence d'un frein de parking est aussi à signaler,
_ Reste que cette machine est présentée comme
un concurrent direct du T-Max. Sincèrement, j'aurais
bien aimé pouvoir dire la même chose, ceci
aurait peut-être secoué les puces de Yamaha
! Le seul "avantage" que j'ai trouvé au
Gilera (par rapport au T-Max) est la possibilité
de se soulever de la selle, comme sur une moto sur un
mauvais passage, en reculant les pieds sur les marche-pieds,
chose impossible sur le Yamaha en raison de l'évasement
du ponton central.
_ Mais hélas ! Le Nexus est loin d'avoir la polyvalence
du T-Max. Il reste quand même que le poids des masses
non suspendues formées par l'ensemble moteur-échappement
oscillant est pénalisant, malgré le déplacement
de la boite à air dans le ponton.
_ Ceci dit, les qualité routières et les performances
sont équivalentes au T-Max (confort et vibrations
mis à part), le Nexus se payant même le luxe
d'enrhumer le T-Max sur les premiers 100 m. L'équipement
de série est très bon, à l'image
de l'ordinateur de bord complet et pratique à utiliser,
et à l'antivol électronique avec un transpondeur
intégré à la clé de contact.
Le tout pour près de 1400 € de moins que le
Timmy ! Attention M''sieur Yam, la concurrence s'affute et te
serre les fesses de plus en plus près !  |
CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Moteur
: 460 cm3, monocylindre, refroidi par eau, 1 ACT
et 4 soupapes, injection électronique, transmission
automatique
Puissance 40,1 ch. (29,5 kW) à 7 500 tr/min, couple
4,3 daN.m à 5 500 tr/min
Partie-cycle
: Cadre acier double berceau, fourche Kayaba diam.
41 mm, mono amortisseur AR Kayaba à gaz réglable
par précharge du ressort, réglage de l'assiette
du véhicule par molette, Freinage intégral
AV 2 disques diam. 260 mm / étriers Brembo 2 pistons
opposés Ø28 mm sur le disque gauche et Ø26
mm sur le disque droit - AR 1 disque diam. 240 mm / étrier
Brembo 2 pistons opposés Ø34 mm,
pneus AV 120/70 x 15 - AR 160/60 x 14 Bridgestone Battlax
TH01.
Gabarit : Longueur hors tout : 2 090 mm, Largeur : 765 mm, empattement
: 1 515 mm, hauteur de selle : 780 mm,
réservoir : 15 litres, poids à sec (usine)
197 kg. en ordre de marche : 210 kg
Performances
:
Vitesse max lors de l'essai :165 km/h à 7850 tr/min
compteur), rupteur à 8 500 tr/min (175 km/h compteur),
Conso. moy. de l'essai 5,7 l./100 km, autonomie : 265 km
Prix : 6 990 Euros
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Si vous possédez
un Nexus 500, j'aimerai bien avoir des retours d'info sur
sa fiabilité, les problèmes que vous rencontrez,
les défauts que vous découvrez à l'usage,
etc... |
Merci d'avance  |
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Un grand merci à LA SCOOTERIA
de Grenoble pour le prêt de ses machines, sa disponibilité
et son accueil sympathique.

N'oubliez pas de signer le
livre d'or... Merci  |
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