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le 06/12/2002
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HONDA Silver Wing 400

PS : Un grand merci à Mélanie d'avoir si gentiment accepté de poser devant le Silver Wing.

PRESENTATION :

• Honda nous donnait l'impression de s'être endormi sur ses lauriers en ce qui concerne les Maxi scooters.

• En effet, depuis la sortie du Silver Wing 600 cm3 en 2001, la marque semblait en sommeil et se se désintéressait en apparence du marché de plus en plus florissant des gros scooters. Seule la sortie du Forza 250 en 2005 a bluffé tout le monde par les solutions techniques apportées et la qualité de finition de l'engin.

• Il semble bien que Honda soit enfin sortit de sa torpeur et qu'il ait frappé à nouveau aussi fort qu'avec le Forza, mais cette fois sur le marché encore assez réduit des scooters 400 cc avec ce Silver Wing.

• Copie conforme de son grand frère le 600 dont il ne se distingue extérieurement que par les jantes, les poignées de maintien du passager, les fourreaux de fourche et le bras de suspension arrière maintenant peints en noir, en lieu et place de l'argent précédemment utilisé.
La selle diffère aussi par la disparition des surpiqures au niveau de l'assise et des dosserets pilote et passager.
Les parties maintemant noires rendent l'aspect beaucoup plus sévère et moins luxueux...

• Le chassis ainsi que l'architecture moteur ont aussi été repris intégralement du SW 600.
Ce Silver Wing est donc le seul 400cc du marché à être équipé d'un moteur bicylindre ancré dans un chassis tubulaire, et non pas oscillant avec le bras de suspention arrière comme sur toutes les autres machines concurentes.

LE TOUR DU PROPRIETAIRE :

• L'installation à bord ne pose aucun problème, l'assise est basse et devrait convenir à des pilotes de toutes tailles. Les pieds reposent bien au sol, l'échancrure aménagée à l'arrière des marchepids facilitant grandement la chose. De plus cette échancrure n'amène pas de remontées d'eau sous la pluie contrairement au Burgman 650.
J'ai retrouvé la même sensation que sur le 600, à savoir l'impression d'être assis sur une chaise, confortable certe, mais un peu trop verticale et près du guidon...

• Le tableau de bord n'a pas changé non plus et il est toujours aussi complet et bien fini.

• Honda aurait pu supprimer le compte-tours, dont l'utilité reste à prouver sur une machine dotée d'un variateur !!!

• Les vides poches sont toujours bien présents et sont maintenant dotés d'un verrou et d'un joint torique améliorant leur étancheité. Celui de gauche, d'un volume appréciable (il peut engloutir une bouteille) est vérouillable avec la clé de contact et est équipé d'une prise 12 Volts.
Sachez que cette prise est absente sur le T-max et que Yamaha la vend à 79,00 € sur son catalogue d'accessoires !!!
Celui de droite est idéal pour un paquet de cigarettes ou pour la Carte Bleue et les tickets de péage.

• A noter l'emplacement de la clé de contact sur le guidon, je trouve cet emplacement plus logique que sur le tablier, n'en déplaise à ceux qui trimballent un trousseau de clés digne d'un Maton d'Alcatraz !

• Cette clé est bien entendu dotée de série du système anti démarrage Honda "HISS".

• Le coffre sous la selle permet de caser largement deux casques intégraux, et laisse encore de la place pour une combinaison de pluie et de menus objets. L'éclairage du coffre est placé à l'arrière dans le renfoncement, et n'éclaire pas grand chose. Seul le fond du coffre est moquetté ! La selle est maintenue fermée par deux crochets, un sous le dosseret du pilote et l'autre à l'extrème arrière. Elle s'ouvre avec la clé de contact au moyen d'une serrure située sur le coté arrère gauche du scoot, et elle est maintenue ouverte par un vérin, dont les fixations avec beaucoup de jeu font un peu quincaille !

• Un porte paquets prolonge l'arrière, mais il ne comporte aucun dispositif d'accrochage et sa surface est lisse et glissante. Il se prolonge de part et d'autre du coffre vers l'avant, pour former les poignées du passager.

• Le Silver Wing est doté d'une trousse à outils assez complète trouvant place sous le nez de la selle dans un compartiment où se trouvent également le carnet d'entretien et le manuel du propriétaire.

• La batterie trouve place elle aussi sous l'avant de la selle ainsi que les boitiers de fusibles, le tout étant accessible.

• La face avant et son gros phare à double optique (en haut pour le code, en bas pour le phare) L'optique intègre égalemet dans la pertie haute deux petites veilleuses. A noter qu'en plein phare le code reste allumé. Par contre dès la mise du contact, le code s'allume, pas très malin en cas de batterie faiblarde ! Il ne devrait s'allumer qu'après le lancement du moteur !!!

• Les feux arrières sont eux aussi parfaitement intégrés, mais pour avoir suivi quelques SW 600, j'ai remarqué que les veilleuses ne sont pas très visible par temps dégagé, et qu'elles ne se voient qu'au dernier moment dans le brouillard !!!



• Honda n'a heureusement pas oublié le frein de parking, indispensable sur une machine de près de 250 Kg. Malheureusement, le levier est planqué dans le tablier,

sous le vide poche de droite. De se fait il est fréquent de l'oublier au démarrage !

• Le carénage à l'avant des guidon laisse apparaître les durites et les fils du contacteur de freins, je sais que le plastique Japonais est cher, mais quand même !
• Même motif, même pour les plastiques du guidon face au pilote, on dirait que l'habillage n'a pas été terminé !

• Il n'y a pas de feux de détresse, là aussi c'est un peu mesquin, mais le 600 n'est pô non plus équipé d'un interrupteur de Warning !

EN VILLE :

• Les premiers tours de roue ne posent aucun problème, le Silver Wing est toujours aussi maniable. très agile et apte à se faufiler en ville, il n'est de plus pas pénalisé par ses rétroviseurs situés sur le guidon à une hauteur idéale. Personnellement le préfère l'implantation sur le carénage, plus dans le champ visuel du conducteur. Ceux-ci mériteraient d'être un peu plus écartés, mais ils restent tout de meme exploitables.

• Nouveauté sur un 400cc : l'absence de vibration, que ce soit au ralenti ou en roulage, le bicylindre associé avec des suspensions confortables offre une une onctuosité de fontionnement inconnue à ce jour dans cette gamme de cylindrée. Le bruit de la double sortie d'échappement est discret et d'une sonnorité agréable.

• Une bonne dizaine de kilomètres parcourus en ville m'ont permis de constater une trés bonne maniabilité de cette machine, malgrès le poids important à entraîner, le moteur se révèle très agréable à utiliser à tous les régimes. Les démarrages aux feux sont énergiques et se passent sans trou à l'accélération. Les reprises sont elles aussi tout à fait suffisantes.
Pour être franc, j'ai même la sensation de me trouver au guidon d'un 500 mono Italien, les vibrations en moins bien entendu !

SUR L'AUTOROUTE :

• La sortie nord de Grenoble donnant directement sur une autoroute de dégagement et le moteur étant maintenant bien chaud, j'ouvre les gaz en grand. Bigre ça pousse bien pour un 400 !!! Ce n'est certe pas un T-max, mais j'aimerai bien faire une comparaison cote à cote avec un X9 500 par exemple, j'ai nettement l'impression que le SW

ne resterai pas loin derrière, voire à la même hauteur ! Bien qu'un petit vent de face contrarie un peu la progression, le Honda m'a gratifiè d'un 160 km/h compteur à 8500 trs/mn tout à fait honnorable vu la cylindrée et mon quintal largement dépassé avec tout l'équipement, veste, bottes, casque, matériel photo, etc ...

• La stabilité en ligne droite est parfaite, si ce n'est la sensibilité de l'engin aux coups de vents. Lors du dépassement de poids lourds par exemple, il vaut mieux anticiper un peu le déplacement d'air à l'avant du camion sous peine de faire un écart désagréable. Idem sur routes à double sens lors des croisements avec les mêmes poids lourds.

• Les longues courbes sur autoroutes sont avalées sans problème particulier, avec néanmoins une impression de léger pompage des suspensions à pleine vitesse.

SUR ROUTE :

• Ici encore, les 38 ch du bicylindre Honda remplissent parfaitement leur office en dépit du poids à trainer.

• Départ arrété, le Honda accélère efficacement jusqu’à 90 km/h, le compte-tours calé sur 5500 tr/mn. Ensuite, la poussée se fait plus généreuse si l’on continue à accélérer. Les reprises autour des 90 Km/h ne sont pas foudroyantes, mais permettent des dépassement impensables avec les autres 400cc du marché. L'impression d'une machine plus puissante est bien présente à tous les régimes.

• Le Siver Wing est une machine confortable, mais sur mauvaise route, l'amortissement des combinés arrières s'avére un peu sec. Rien de catastrophique toutefois.

LA MONTAGNE ET LES VIROLOS :

• Le 600 était plus typé GT que "sportif", il en est de même bien sur pour le 400, mais la puissance disponible inférieure gomme une grande partie des "défauts" que j'avais souligné dans l'essai du SW 600. En effet, il faut vraiment pousser l'engin dans ses derniers retranchements pour ressentir une amorce de louvoiement.

• La position de conduite située très en avant compense en partie la répartition des masses plutôt désastreuse (95,6 kg sur l'avant ; 150,8 kg sur l'arrière), et rend la conduite très sécurisante. Les angles de dégagements du bas de carénage sont bien étudiés, et il faut vraiment envoyer fort pour que la béquille touche le sol.

• Les pneus d'origine (Bridgestone Hoop) sont parfaitement

adaptés à la machine et offrent un excellent grip sur toutes surfaces et en toutes circonstances (sur le sec du moins).

• Les freins participent efficacement au plaisir de la conduite par leur puissance et leur endurance. Il faut une longue descente de col menée à un train d'enfer pour ressentir une mollesse dans les leviers.
Le freinage est confié au système de couplage CBS (Combined Brake System) spécifique à Honda. Je déteste habituellement le couplage avant-arrière sur le levier gauche, mais je dois reconnaître que le système de Honda donne toute satisfaction. Le freinege s'opère d'abord sur le disque arrière puis sur le disque avant, et il faut vraiment faire exprès pour ressentir une amorce de blocage de la roue arrière. Ce n'est certes pas aussi sécurisant que l'ABS, mais ça n'a rien à voir avec les couplages classiques des autres marques.
Les ralentissements sont puissants et endurants, mais il faut tirer assez fort sur les leviers.

• Au niveau de la protection du pilote, si le tablier est suffisamment large, ce n'est pas le cas du pare brise nettement trop étroit. Les épaules ne sont pas protégées.
C'est dommage, car sa hauteur me paraît idéale. Les mains restent aussi très exposées, et pour une utilisation hivernale l'option des poignées chauffantes s'impose, car aucun déflecteur ou pare-mains n'est prévu pour le Silver Wing, même en accessoires. Une bulle haute existe en accessoires mais elle a la même largeur.

• Le passager que j'ai embarqué pendant un moment a bien apprécié le confort de la selle, de son dosseret et des suspensions, bien qu'elles aient tendance à talonner à l'arrière sur les grosses bosses.

Conclusion :

• Plus confortable et plus spacieux que le Yamaha Majesty 400, mais marquant un peu le pas par rapport à la soute à bagages du Suzuki Burgman 400, le Silver Wing s'avère néanmoins un net cran au dessus d'eux concernant les qualités routières et l'agrément d'utilisation.

• Il est à mon avis le meilleur de la catégorie des 400cc, pour affronter de longs trajets sur nationales et autoroutes, sans pour autant démériter en ville. Son autonomie est d'ailleurs plus importante que celle de son grand frère, car malgrès le fait que je l'ai bien poussé, je ne suis pas arrivé à atteindre les 5 l/100... Il est donc possible de faire des étapes de plus de 300 Km sans ravitailler... Plutôt rare sur un Scooter !!!

• Je pense que ce Silver Wing 400 est même en mesure de concurencer sérieusement les gros Scoots Italiens tels le X9 500 de Piaggio et l'Atlantic Sprint 500 d'Aprilia ainsi que le Kymco Xciting.

• Affiché à un prix de 5 990 Euros, il entre en effet en concurence directe avec certains 500, tout en offant des performance équivalentes, une meilleure finition, un agrément de conduite bien supérieur, sans parler de la fiabilité et du SAV !
• Quand aux deux autres 400, (Burgman et Majesty) je me demande vraiment ce qui leur reste !!!

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Moteur : 398 cm3, 2 cylindres en ligne, refroidissement par liquide, 2 ACT et 4 soupapes par cylindre, injection électronique, pot catalytique répondant à la norme Euro III, transmission V-Matic, transmission finale par courroie en V.
Puissance 28 kW. (38 Ch.) à 8 000 tr/min, couple 3,7 daN.m à 6 500 tr/min.

Partie-cycle : Cadre tubulaire acier, fourche télescopique Ø 41 mm à débattement de 120 mm, 2 amortisseurs AR réglables par précharge des ressorts à débattement de 115 mm, freins système CBS Avant : 1 disque Ø 256 mm avec étriers 3 pistons - Arrière : 1 disque Ø 240 mm avec étrier 2 pistons, pneus Avant : Brigestone Hoop B03 120/80 x 14 - Arrière : Brigestone Hoop B02 150/70 x 13
Gabarit : Longueur 2 275 mm. Empattement 1 595 mm. Hauteur de selle 740 mm. Garde au sol 140 mm. Réservoir 16 litres (dont 3,5 litres de réserve). Poids à sec (usine) 228 kg. Poids en ordre de marche : 246,4 Kg. Répartition : 95,6 kg sur l'avant ; 150,8 kg sur l'arrière (données constructeur).
Performances : Vitesse maxi (compteur). 160 km/h. Conso moyenne de l' essai : 4,97 l./100 km.

Prix : 5 990 Euros



Un grand merci à Altitude Moto pour le prêt de leur machine et l'accueil sympathique du Boss.

Si vous possédez un Silver Wing, j'aimerai bien avoir des retours d'info sur sa fiabilité, les problèmes que vous rencontrez, les défauts que vous découvrez à l'usage, etc...

Merci d'avance