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le 06/12/2002

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PIAGGIO X9-500

_Largement critiqué pour sa mauvaise tenue de route à ses débuts, le Piaggio X9 500 a depuis fait l’objet d'importantes modifications. Sensiblement optimisé, il brille surtout par son agrément remarquable au quotidien et son budget raisonnable.

_C'était le scooter dont je comptais faire l'acquisition initialement, car son prix correct par rapport à la concurrence convenait mieux à mon budget, et j'étais aussi séduit par son équipement de série. Ce n'est que lorsque j'ai voulu prendre rendez-vous pour un essai que j'ai appris que Piaggio avait lancé un rappel pour tous les modèles 500 cm3. Même le prêt d'une machine d'essai pourtant disponible du concessionnaire était refusé.
L'essai qui suit concerne donc une machine remise à niveau par l'usine. (Il a fallu quand même attendre 4 mois pour voir reparaître un X9 500 sur la région de Grenoble)

_Grace aux multiples modèles du X9, (il a existé en 125, 180, 200, 250 et enfin en 500 cm3), l’esthétique du X9 s’est fortement répandue, et sa technologie pour sa part a pris un petit coup de vieux, face aux transmissions indépendantes des Burgman 650 et T Max par exemple (leur moteur ne fait pas bloc avec le bras oscillant). Le moteur oscillant du X9 a fait d’ailleurs pâle figure quelque temps. En effet, les premiers essais de l’engin dévoilaient une tenue de cap aléatoire et un risque sérieux d'éclatement du pneu arrière. L’usine s’est chargée de revoir sa copie, et une modification majeure au niveau du bras oscillant, rallongé de 30 mm et renforcé. Depuis, le X9 500 présente aujourd’hui un comportement assaini qui en fait sans arrière pensée le maxi-scooter le mieux placé du marché.

_L’engin présente en effet un équipement assez bluffants. Depuis le tableau de bord largement fourni, la console de contrôle de l’intercom jusqu’à l’antivol électronique par clé codée en série , le X9 offre tout ce que l’on peut attendre d’un véhicule à vocation utilitaire quotidienne. Son ergonomie vaut elle aussi la mention très bien.

_Un pilote de taille moyenne se sentira très à l’aise à bord, les jambes confortablement pliées, les genoux à l’abri derrière un tablier relativement large avec un tableau de bord très en contrebas du guidon. Je case sans problème mon mètre 80 et mon "léger" embonpoint", mais c'est presque un peu juste. La position "pieds en avant" est possible et permet au pilote de se dégourdir les jambes tout en roulant. Le dessin de la selle cale l’arrière train assez fermement, mais en tout cas, généreusement et offre un bon confort.
_Les premiers mètres sur le X9 sont une formalité. Stable à basse vitesse, le scooter se piloterait presque comme un 250 si ses accélérations ne se montraient aussi décapantes en usage courant : 39 ch, ça cause ! Jusqu’à environ 100 km/h, son monocylindre répond très promptement à la moindre sollicitation et laisse loin derrière la plupart des voitures.
_Linéaire, discret mais disponible, ce moteur concourt très activement à l’agrément du X9. Comme d’ailleurs son gabarit, plus maniable qu’un Burgman 650 ou un Silver Wing, car plus étroit et plus léger, le Piaggio est décidément très à l’aise en circulation courante. Il permet de se faufiler facilement entre les voitures. Dommage que ce monocylindre à 4 soupapes n'aime pas les très bas régimes. Lorsqu'il sagit de rouler au pas entre les voitures, il cogne désagréablement.
_On peut sans complexe envisager de tailler la route ou l’autoroute à son bord au quotidien. Bien sûr, au-delà de 100 km/h , ses accélérations perdent en puissance. Malgré tout, il est très facile de maintenir un bon 150 km/h de croisière, même dans les côtes ou sur les faux plats. Le pare-brise réglé en position haute protège correctement le pilote mais néglige les bras et le haut du casque. Un réglage électrique serait le bienvenu, ainsi qu'un éclairage plus puissant, une seule optique sur deux étant utilisée en alternance code / phare. Je n'arrive pas décidément pas à comprendre le pourquoi de ce choix chez les constructeurs.
_Pour le (la) passager(ère), c'est beaucoup moins rose, la position très haut perchée sur son siège l'expose au vent et aux intempéries, même avec le pare-brise réglé en position haute. De plus, l'espace réservé pour ses pieds est très mal conçu et son manque d'ergonomie entraîne une fatigue rapide, comme la sécheresse et le manque d'amortissement du combinés de suspensions. Ce manque d'amortissement oblige d'ailleurs à rendre la main rapidement lorsque la route est dégradée car le train arrière s'affole en raison du poids non suspendu du moteur oscillant.
_Sain en ligne droite, le X9 déteste les fortes contraintes en courbe et bien davantage encore sur les raccords et autres inégalités. Son cadre travaille exagérément et les suspensions n'assurent plus. _Ce devait être un véritable
désastre avant les modifications. Le train avant du X9 est à mon avis un peu léger pour cette cylindrée, satisfaisant sur un 125 cm3, voire limite pour un 250, la fourche typique scooter (un long tube entre le guidon et le tés de fourche) est loin d'avoir la rigidité et le guidage souhaitable pour les contraintes demandées. Ceci ajouté au moteur oscillant reportant tout le poids sur le train arrière explique le dandinement désagréable lorsqu'on pousse la cadence. Voilà un phénomène gênant qui pourrait en décourager plus d'un. !

-En matière de performances pures, ce X9 peut donc certes envier pas mal de concurrents. Mais il les rattrape sur le terrain du quotidien par son agilité, son équipement et aussi, son budget très inférieur. reste à savoir si ces qualités perdureront dans le temps....!

_J'ai déjà entendu des rumeurs comme quoi de gros problèmes de corrosion apparaîtraient rapidement un peu partout.... (pot d'échappement, amortisseurs...), corrosion engendrant par la même occasion de nombreux problèmes de connectique sur l'abondant appareillage électrique. L'équipement radio, ne serait pas non plus à la hauteur de l'attente des utilisateurs...! Je viens d'apprendre ce 13/06/03 d'un proprio de X9-500 de 21 000 km qu'il a dû faire remplacer son carter d'huile percé... suite à l'usure d'un galet de caoutchouc servant d' amortisseur au repli de la béquille centrale.

_En tout cas, son équipement, contrairement au Yamaha T-Max (une misère dans le genre), compte tout ce dont vous pouvez avoir besoin au quotidien... voire plus, et même le superflu avec un compte-tours par exemple, (indispensable il est vrai avec un variateur ). Son coffre permet d'abriter qu'un casque intégral ou deux jets, ou encore un attaché-case et est équipé d'une prise 12 volts. En accessoires, il existe un gros top-case de 50 litres intégrant un confortable dosseret pour le passager.


_Ses instruments de bord offrent une foule d’informations : heure, kilométrages total plus 2 partiels, températures extérieure et moteur, vitesse (avec mémorisation de la vitesse maxi), régime moteur, jauge à essence, nombreux voyants (essence, warnings, etc... Un vrai tableau de bord de Boeing !). Sans oublier l'antivol électronique, la fenêtre de gestion de l’intercom pilote/passager de série, la radio avec RDS et la même connexion d’un téléphone portable !!! Si si ! Il y aura des trabanés qui vont sûrement vouloir recevoir leurs appels en roulant !
_La porte du vide-poches du tablier comporte un verrouillage commandé par la clé de contact, mais ce verrou me semble bien fragile et ne résistera pas longtemps à un éventuel visiteur de coffre. Ce vide-poches est peu utilisable, en raison de sa forme tourmentée en escalier, il faut l’ouvrir afin d’accéder aux loquets permettant.

l'ouverture de la selle et de la trappe du bouchon d’essence. (un peu contraignant) J'aurais nettement préféré une serrure extérieure pour le coffre sous selle. Les rétroviseurs justement implantés de part et d'autre de la bulle sur le carénage remplissent parfaitement leur office et permettent une rétrovision très correcte. A noter aussi, la bulle réglable en hauteur sur trois positions (avec des outils).
_Ooops ! J'allais oublier.... Il y a même une béquille "électrohydraulique" ou "hydro-électrique"... (j'ai entendu les 2 ) Vous appuyez sur un bouton, et vous sentez la béquille vous soulever doucement ! Le pied !!! Mais qu'en est-il de la fiabilité !!!? _En cas de panne du système, il reste heureusement la béquille latérale classique celle là ! Je trouve ce type d'accessoire plus en rapport avec le poids d'une Gold Wing que sur un scooter pesant moins de 200 Kg. Et pourquoi pas une marche arrière tant qu'on y est ! Cela frise un peu le ridicule !!!

<-------------La prise 12 volts dans le coffre pour recharger le de portable par exemple.

 

Le rangement gauche du tablier. Au fond se trouve une prise permettant de connecter le de portable au circuit de l'intercom du scooter. ------------------->

Le combiné jauge à essence, compteur de vitesse, compte tours, indicateur de température moteur. Les voyants de contrôle et d'alerte sont installés sur le guidon.

 


La batterie de voyants divers, le mini ordinateur de bord où sont reportés (entre autres) les compteurs kilométriques général et les 2 partiels, et le combiné de la radio RDS à main gauche.

Conclusion :
_ Je ne suis vraiment pas du tout fâché que les circonstances ne m'aient pas permis de choisir le Piaggio X9 (Merci à mon ange gardien ) Ce scooter n'était vraiment pas adapté à l'usage polyvalent auquel je le destinais. J'avais besoin d'un engin pratique pour mes trajets quotidiens, mais aussi capable de suivre les motos des copains dans les nombreuses balades sur nos belles routes de montagne tortueuses à souhaits, sans me faire semer au bout de quelques virolos....

Le X9 n'est vraiment pas une machine conçue dans ce but. Cet engin est parfait pour la ville et ses alentours, on peut bien sur envisager de longs trajets, même en duo, mais à une allure de ballade tranquille, pas pour l'arsouille sur des routes tordues et en plus ou moins bon état.

_ J'avais été séduit et même ébloui par l'équipement pléthorique, le tableau de bord, la radio, etc... (mon coté "gamin" sans doute ). Mais les qualités routières et de finitions ne sont pas du tout à la hauteur de ce que j'attendais. Reste le prix, très correct au vu des prestations dynamiques de ce scooter doté d'un excellent moteur performant et sobre.

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Moteur : 460 cm3, monocylindre, 4 temps, refroidi par eau, 1 ACT et 4 soupapes / cylindre., injection électronique, transmission automatique
Puissance 39 ch. (29 kW) à 7 250 tr/min, couple 4 daN.m à 5 500 tr/min

Partie-cycle : Cadre double berceau tubulaire acier, fourche télescopique diam. 35 mm, monobloc moteur/bras oscillant, 2 amortisseurs AR, freinage intégral (2 disques AV/AR couplés au levier gauche) AV 2 disques / étriers 2 pistons - AR disque / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70 x 14 - AR 140/70 x 14
Gabarit : Empattement 1 530 mm (mod. 2001 : 1 500 mm), hauteur de selle 785 mm, réservoir 14,5 litres (réserve 2,5 litres), poids à sec usine 162 kg
Performances : Vitesse maxi 161 km/h (compteur 175 km/h à 7 800 tr/min), accélérations 400 m DA 16,7 s, conso moy. de l'essai : 6 l./100 km

Prix : 6 799 Euros

Pour 2004, Piaggio a profondément remanié le X9 avec la version Evo.

Voici un essai réalisé sur 2 jours par un propriétaire de l'ancien modèle, donc bien à même d'aprécier les nouveautés et les améliorations.

Cliquez sur la photo à gauche.


Si vous possédez un X9-500, j'aimerai bien avoir des retours d'info sur sa fiabilité, les problèmes que vous rencontrez, les défauts que vous découvrez à l'usage, etc...

Merci d'avance