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PIAGGIO
X9-500
_Largement
critiqué pour sa mauvaise tenue de route à
ses débuts, le Piaggio X9 500 a depuis fait l’objet
d'importantes modifications. Sensiblement optimisé,
il brille surtout par son agrément remarquable
au quotidien et son budget raisonnable. |
_C'était le
scooter dont je comptais faire l'acquisition initialement,
car son prix correct par rapport à la concurrence
convenait mieux à mon budget, et j'étais
aussi séduit par son équipement de série.
Ce n'est que lorsque j'ai voulu prendre rendez-vous
pour un essai que j'ai appris que Piaggio avait lancé
un rappel pour tous les modèles 500 cm3. Même
le prêt d'une machine d'essai pourtant disponible
du concessionnaire était refusé.
L'essai qui suit concerne donc une machine remise à
niveau par l'usine. (Il a fallu quand même attendre
4 mois pour voir reparaître un X9 500 sur la région
de Grenoble) 
_Grace aux multiples
modèles du X9, (il a existé en 125, 180,
200, 250 et enfin en 500 cm3), l’esthétique
du X9 s’est fortement répandue, et sa technologie
pour sa part a pris un petit coup de vieux, face aux
transmissions indépendantes des Burgman 650 et
T Max par exemple (leur moteur ne fait pas bloc avec
le bras oscillant). Le moteur oscillant du X9 a fait
d’ailleurs pâle figure quelque temps. En
effet, les premiers essais de l’engin dévoilaient
une tenue de cap aléatoire et un risque sérieux
d'éclatement du pneu arrière. L’usine
s’est chargée de revoir sa copie, et une
modification majeure au niveau du bras oscillant, rallongé
de 30 mm et renforcé. Depuis, le X9 500 présente
aujourd’hui un comportement assaini qui en fait
sans arrière pensée le maxi-scooter le
mieux placé du marché.
_L’engin présente
en effet un équipement assez bluffants. Depuis
le tableau de bord largement fourni, la console de contrôle
de l’intercom jusqu’à l’antivol
électronique par clé codée en série
, le X9 offre tout ce que l’on peut attendre d’un
véhicule à vocation utilitaire quotidienne.
Son ergonomie vaut elle aussi la mention très
bien.
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_Un
pilote de taille moyenne se sentira très à
l’aise à bord, les jambes confortablement
pliées, les genoux à l’abri derrière
un tablier relativement large avec un tableau de bord
très en contrebas du guidon. Je case sans problème
mon mètre 80 et mon "léger" embonpoint",  mais c'est presque un peu juste. La position "pieds
en avant" est possible et permet au pilote de se
dégourdir les jambes tout en roulant. Le dessin
de la selle cale l’arrière train assez fermement,
mais en tout cas, généreusement et offre
un bon confort.
_Les premiers mètres
sur le X9 sont une formalité. Stable à basse
vitesse, le scooter se piloterait presque comme un 250
si ses accélérations ne se montraient aussi
décapantes en usage courant : 39 ch, ça
cause ! Jusqu’à environ 100 km/h, son monocylindre
répond très promptement à la moindre
sollicitation et laisse loin derrière la plupart
des voitures.
_Linéaire, discret
mais disponible, ce moteur concourt très activement
à l’agrément du X9. Comme d’ailleurs
son gabarit, plus maniable qu’un Burgman 650 ou
un Silver Wing, car plus étroit et plus léger,
le Piaggio est décidément très à
l’aise en circulation courante. Il permet de se
faufiler facilement entre les voitures. Dommage que ce
monocylindre à 4 soupapes n'aime pas les très
bas régimes. Lorsqu'il sagit de rouler au pas entre
les voitures, il cogne désagréablement.
_On peut sans complexe
envisager de tailler la route ou l’autoroute à
son bord au quotidien. Bien sûr, au-delà
de 100 km/h , ses accélérations perdent
en puissance. Malgré tout, il est très facile
de maintenir un bon 150 km/h de croisière, même
dans les côtes ou sur les faux plats. Le pare-brise
réglé en position haute protège correctement
le pilote mais néglige les bras et le haut du casque.
Un réglage électrique serait le bienvenu,
ainsi qu'un éclairage plus puissant, une seule
optique sur deux étant utilisée en alternance
code / phare.  Je n'arrive pas décidément pas à
comprendre le pourquoi de ce choix chez les constructeurs. |
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_Pour
le (la) passager(ère), c'est beaucoup moins rose,
la position très haut perchée sur son siège
l'expose au vent et aux intempéries, même
avec le pare-brise réglé en position haute.
De plus, l'espace réservé pour ses pieds
est très mal conçu et son manque d'ergonomie
entraîne une fatigue rapide, comme la sécheresse
et le manque d'amortissement du combinés de suspensions.
Ce manque d'amortissement oblige d'ailleurs à rendre
la main rapidement lorsque la route est dégradée
car le train arrière s'affole en raison du poids
non suspendu du moteur oscillant.
_Sain
en ligne droite, le X9 déteste les fortes contraintes
en courbe et bien davantage encore sur les raccords et
autres inégalités. Son cadre travaille exagérément
et les suspensions n'assurent plus. _Ce
devait être un véritable |
désastre
avant les modifications. Le train avant du X9 est à
mon avis un peu léger pour cette cylindrée,
satisfaisant sur un 125 cm3, voire limite pour un 250,
la fourche typique scooter (un long tube entre le guidon
et le tés de fourche) est loin d'avoir la rigidité
et le guidage souhaitable pour les contraintes demandées.
Ceci ajouté au moteur oscillant reportant tout
le poids sur le train arrière explique le dandinement
désagréable lorsqu'on pousse la cadence.
Voilà un phénomène gênant qui
pourrait en décourager plus d'un. ! |
-En
matière de performances pures, ce X9 peut donc
certes envier pas mal de concurrents. Mais il les rattrape
sur le terrain du quotidien par son agilité, son
équipement et aussi, son budget très inférieur.
reste à savoir si ces qualités perdureront
dans le temps....!
_J'ai
déjà entendu des rumeurs comme quoi de gros
problèmes de corrosion apparaîtraient rapidement
un peu partout.... (pot d'échappement, amortisseurs...),
corrosion engendrant par la même occasion de nombreux
problèmes de connectique sur l'abondant appareillage
électrique. L'équipement radio, ne serait pas non plus à
la hauteur de l'attente des utilisateurs...! Je viens
d'apprendre ce 13/06/03 d'un proprio de X9-500 de 21 000
km qu'il a dû faire remplacer son carter d'huile
percé... suite à l'usure d'un galet de caoutchouc
servant d' amortisseur au repli de la béquille
centrale. 
_En
tout cas, son équipement, contrairement au Yamaha
T-Max (une misère dans le genre), compte tout ce
dont vous pouvez avoir besoin au quotidien... voire plus,
et même le superflu avec un compte-tours par exemple,
(indispensable il est vrai avec un variateur ).
Son coffre permet d'abriter qu'un casque intégral
ou deux jets, ou encore un attaché-case et est
équipé d'une prise 12 volts. En accessoires,
il existe un gros top-case de 50 litres intégrant
un confortable dosseret pour le passager. |

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_Ses instruments de
bord offrent une foule d’informations : heure,
kilométrages total plus 2 partiels, températures
extérieure et moteur, vitesse (avec mémorisation
de la vitesse maxi), régime moteur, jauge à
essence, nombreux voyants (essence, warnings, etc...
Un vrai tableau de bord de Boeing !). Sans oublier l'antivol
électronique, la fenêtre de gestion de
l’intercom pilote/passager de série, la
radio avec RDS et la même connexion d’un
téléphone portable !!! Si si ! Il y aura
des trabanés qui vont sûrement vouloir recevoir leurs appels
en roulant ! 
_La porte du vide-poches
du tablier comporte un verrouillage commandé
par la clé de contact, mais ce verrou me semble
bien fragile et ne résistera pas longtemps à
un éventuel visiteur de coffre. Ce vide-poches est peu utilisable, en raison de sa forme
tourmentée en escalier, il faut l’ouvrir
afin d’accéder aux loquets permettant.
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l'ouverture de la selle
et de la trappe du bouchon d’essence. (un peu contraignant)
J'aurais nettement préféré une serrure
extérieure pour le coffre sous selle. Les rétroviseurs
justement implantés de part et d'autre de la bulle
sur le carénage remplissent parfaitement leur office
et permettent une rétrovision très correcte.
A noter aussi, la bulle réglable en hauteur sur
trois positions (avec des outils). |
_Ooops
! J'allais oublier.... Il y a même une béquille
"électrohydraulique" ou "hydro-électrique"...
(j'ai entendu les 2  )
Vous appuyez sur un bouton, et vous sentez la béquille
vous soulever doucement ! Le pied !!!  Mais qu'en est-il de la fiabilité !!!? _En
cas de panne du système, il reste heureusement
la béquille latérale classique celle là
! Je trouve ce type d'accessoire plus en rapport avec
le poids d'une Gold Wing que sur un scooter pesant moins
de 200 Kg. Et pourquoi pas une marche arrière tant
qu'on y est !  Cela frise un peu le ridicule !!! |
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<-------------La
prise 12 volts dans le coffre pour recharger
le de portable par exemple.
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Le
rangement gauche du tablier. Au fond se trouve
une prise permettant de connecter le  de portable au circuit de l'intercom du scooter.
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Le combiné
jauge à essence, compteur de vitesse, compte tours,
indicateur de température moteur. Les voyants de
contrôle et d'alerte sont installés sur le
guidon.
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La batterie de voyants divers,
le mini ordinateur de bord où sont reportés
(entre autres) les compteurs kilométriques général
et les 2 partiels, et le combiné de la radio RDS
à main gauche.
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Conclusion :
_ Je ne suis vraiment pas du tout
fâché que les circonstances ne m'aient
pas permis de choisir le Piaggio X9 (Merci à
mon ange gardien ) Ce scooter n'était vraiment pas adapté
à l'usage polyvalent auquel je le destinais.
J'avais besoin d'un engin pratique pour mes trajets
quotidiens, mais aussi capable de suivre les motos des
copains dans les nombreuses balades sur nos belles routes
de montagne tortueuses à souhaits, sans me faire
semer au bout de quelques virolos....
Le X9 n'est vraiment pas une machine
conçue dans ce but. Cet engin est parfait pour la ville et ses alentours,
on peut bien sur envisager de longs trajets, même
en duo, mais à une allure de ballade tranquille,
pas pour l'arsouille sur des routes tordues et en plus
ou moins bon état.
_ J'avais été séduit et même
ébloui par l'équipement pléthorique,
le tableau de bord, la radio, etc... (mon coté
"gamin" sans doute ). Mais les qualités routières et de finitions
ne sont pas du tout à la hauteur de ce que j'attendais.
Reste le prix, très correct au vu des prestations
dynamiques de ce scooter doté d'un excellent
moteur performant et sobre.
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CARACTERISTIQUES TECHNIQUES
Moteur
: 460 cm3, monocylindre, 4
temps, refroidi par eau, 1 ACT et 4 soupapes / cylindre.,
injection électronique, transmission automatique
Puissance 39 ch. (29 kW) à 7 250 tr/min, couple
4 daN.m à 5 500 tr/min
Partie-cycle : Cadre
double berceau tubulaire acier, fourche télescopique
diam. 35 mm, monobloc moteur/bras oscillant, 2 amortisseurs
AR, freinage intégral (2 disques AV/AR couplés
au levier gauche) AV 2 disques / étriers 2 pistons
- AR disque / étrier 2 pistons, pneus AV 120/70
x 14 - AR 140/70 x 14
Gabarit : Empattement
1 530 mm (mod. 2001 : 1 500 mm), hauteur de selle 785
mm, réservoir 14,5 litres (réserve 2,5 litres),
poids à sec usine 162 kg
Performances : Vitesse
maxi 161 km/h (compteur 175 km/h à 7 800 tr/min),
accélérations 400 m DA 16,7 s, conso moy.
de l'essai : 6 l./100 km
Prix : 6 799 Euros |
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Pour 2004, Piaggio a profondément remanié le X9 avec la version Evo.
Voici un essai réalisé sur 2 jours par un propriétaire de l'ancien modèle, donc bien à même d'aprécier les nouveautés et les améliorations.
Cliquez sur la photo à gauche.
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Si vous possédez un X9-500,
j'aimerai bien avoir des retours d'info sur sa fiabilité,
les problèmes que vous rencontrez, les défauts que
vous découvrez à l'usage, etc... |
Merci d'avance  |
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